Reprendre une coquille vide en Belgique, c’est-à-dire une société existante mais sans activité opérationnelle, peut être une solution stratégique pour lancer un nouveau projet tout en profitant d’une structure déjà constituée. Il peut s’agir d’une société avec un historique (pertes fiscales reportables, numéro de TVA actif, comptes publiés) mais sans dettes bloquantes, ou au contraire d'une société avec un passif à reprendre dans un cadre juridique défini (liquidation, redressement, relance). Ce type d’opération intéresse les entrepreneurs souhaitant gagner du temps, limiter certains frais de constitution ou bénéficier d'avantages comptables.
Plusieurs cas de reprise récents confirment la logique derrière ces montages. À Anvers, une start-up tech a repris une coquille vide avec un numéro de TVA actif pour lancer rapidement son activité, évitant le délai de création classique. À Liège, un investisseur a récupéré une SPRL inactive contenant des pertes antérieures utilisables pour compenser ses futurs bénéfices imposables. Ces exemples montrent que la reprise d’une société existante peut être un levier stratégique bien utilisé.
– Analyser en détail les comptes annuels : passif fiscal, dettes fournisseurs, solde bancaire, dettes sociales ou fiscales
– Vérifier le statut juridique : SRL, SA, ASBL… et s’assurer qu’elle est en ordre vis-à-vis de la BCE, du SPF Finances et de la TVA
– Étudier l’objet social : compatible avec ton activité ? Sinon, prévoir une modification des statuts
– Faire une revue juridique complète : présence de litiges, garanties, conventions en cours, passifs cachés
– L’historique de la société : réputation, litiges passés, radiation éventuelle de la BCE ou du registre de TVA
– Le formalisme du transfert : changement de gérant, modification statutaire, publication au Moniteur belge
– Les pertes reportables : attention aux règles d’utilisation en cas de changement d’activité ou de contrôle
– Le coût caché du nettoyage : honoraires de comptable, dépôt tardif des comptes, redressements fiscaux potentiels
Cela varie fortement. Une société propre et en ordre se cède entre 500 et 5 000 €, selon son historique, sa forme juridique et les pertes ou actifs éventuels. Si la société contient des dettes, une analyse précise est indispensable avant négociation.
Pour gagner du temps administratif, éviter les frais d’acte de constitution, profiter de pertes fiscales reportables, récupérer un numéro de TVA actif ou un historique bancaire.
Non, sauf en cas de modification des statuts impliquant un acte authentique (ex : changement de forme juridique). En général, le transfert des parts sociales et la nomination du nouveau gérant se font sous seing privé, avec publication au Moniteur belge.